Présenté par :
Pr Isabelle Merckaert
Université Libre de Bruxelles (Belgique), Spécialisée en psycho-oncologie
Jeudi 8 juillet 2021
à 13h30 – 14h30
Présenté par :
Pr Isabelle Merckaert
Université Libre de Bruxelles (Belgique), Spécialisée en psycho-oncologie
Jeudi 8 juillet 2021
à 13h30 – 14h30
Les affections cancéreuses sont des maladies graves, chroniques, dont l’évolution est incertaine. Elles diffèrent tant par leurs évolutions que par leurs symptômes, leurs traitements et les effets secondaires de ces derniers. Certaines d’entre elles sont actuellement considérées comme des affections de longue durée et la guérison est de plus en plus de l’ordre du possible alors que pour d’autres, l’issue est encore trop souvent fatale. La multiplicité et la complexité des parcours de soins engendrent incertitudes et peurs, et impliquent de multiples et récurrents efforts
d’adaptation de la part des patients et de leurs proches. Confrontée à l’annonce d’une telle maladie, la personne est vulnérable, en proie à des émotions intenses qu’elle n’est pas toujours en état d’intégrer.
La communication médecin-malade en oncologie renvoie donc à des enjeux vitaux: la survie d’un des partenaires dépendant de la capacité de l’autre à entendre sa demande, à poser un diagnostic et à proposer un traitement adapté. L’annonce d’un diagnostic de cancer voire d’une rechute est souvent un moment traumatique. La communication médecin-malade a dès lors notamment pour fonction de redonner le contrôle au patient en plaçant ses besoins et préoccupations au centre de
la prise en charge. Cette communication est toutefois une tâche extrêmement complexe à réaliser pour les soignants tant en raison de la complexité des traitements qu’en raison de l’impact émotionnel de cette communication.
Si la nécessité de former les médecins à ces échanges complexes est actuellement reconnue, il convient de continuer à étudier quelles techniques de formation permettent de réels changements dans la pratique quotidienne des médecins.
La maladie cancéreuse et ses traitements sont également à l’origine d’une série de réactions cognitives, émotionnelles et comportementales qui concernent tant le
patient que ses proches. Ainsi, la maladie et ses traitements engendrent fréquemment un dysfonctionnement psychosocial touchant différentes sphères de la vie des patients. Ces réactions et leurs conséquences ont rendu nécessaire le développement et l’adaptation en oncologie des interventions psychologiques existantes. À l’heure actuelle, les interventions psychologiques s’articulent autour des différentes phases de la maladie et accompagnent les traitements médicaux
ou chirurgicaux avec pour objectif le développement d’une approche plus globale. La diversité des techniques utilisées reflète la variété des besoins ou des souhaits exprimés par les patients. Un large éventail d’interventions psychologiques a dès lors été développé et testé au cours de ces dernières décennies.
L’exposé reprendra les études menées par notre équipe en Belgique au cours de ces dernières années.